Parce que nous sommes tous concernés, depuis le producteur jusqu’au consommateur, nous avons tous le geste à un moment ou à un autre de devoir jeter. C’est pourquoi un plan d’élimination des déchets au niveau départemental a tellement d’importance, tout comme a encore plus d’importance le geste de l’usager au tri de ces déchets afin de faciliter le recyclage en matière première et l’élimination ultime des résidus qui eux ne peuvent être recyclés et qui sont souvent toxiques, soit par les gaz ou la fumée qu’ils peuvent dégagés et de ce fait polluent soit l’air, les nappes phréatiques ou la terre.

Les déchets proviennent aujourd'hui surtout de l'activité industrielle de l'homme : des déchets miniers, des fabrications, ainsi que des produits au rebut, et des emballages. Les problèmes des déchets se posent au lieu de " chute ", la solution préférée étant encore souvent leur élimination, normalement dans le cadre légal. Mais les déchets sont aussi issus de nos systèmes de valeur et de responsabilité. Au lieu de perfectionner leur élimination, nous pourrions essayer de les revaloriser ou de les éviter. " Déchet " veut dire un bien avec une valeur perçue comme négative et sans propriétaire. Des politiques de précaution, ainsi que des stratégies de " valeur continue " et de " propriété continue " des produits manufacturés, permettraient d'éviter la majorité des déchets. Elles changeraient toutefois aussi la structure de l'économie présente, qui est linéaire et basée sur la valeur ajoutée. La nouvelle structure correspondrait à une économie en boucles fermées qui met l'accent sur le maintien de la valeur d'utilisation, par une gestion innovatrice du parc des biens.

Cela représentait un réel problème et une menace pour l'environnement, car la seule solution dont nous disposions, il y a seulement une vingtaine d'années, était de détruire ces déchets en les brûlant, ou de s'en débarrasser en les enterrant. Un changement de mentalité était nécessaire pour aborder cette question : au lieu d'éliminer systématiquement la totalité des déchets, on a choisi d'en valoriser une bonne partie, c'est à dire de les transformer pour les réutiliser.

C’est pour cela qu’il est plus qu’important de recycler nos déchets. Nous avons un second problème, toujours lié à la démographie. Nous avons de plus en plus besoin de matière première. Le recyclage des déchets présente un double avantage. Il permet d'abord d'économiser de la matière première et donc de préserver les ressources naturelles de notre planète. Il permet également de réduire le volume et le poids de nos poubelles et donc de limiter les risques de pollution de l'air et des sols. Une loi a donc vu le jour sur le plan national le 13 juillet 1992 pour inciter et encadrer le tri des déchets recyclables et susciter un changement de comportement de la part de tous les citoyens.

Cette politique s'étend sur 10 ans et stipule qu'aucun déchet récupérable ne devra être stocké ou détruit après 2012. Les seuls déchets admis dans les centres d'enfouissement seront les déchets qui ne peuvent être valorisés et que nous appelons les "déchets ultimes".

Pensons que • le verre est recyclable à 100 % et indéfiniment • Ainsi que le recyclage de l’acier et de l’aluminium • le recyclage du papier, carton et brique alimentaire permettent de re-fabriquer du papier ou du carton. • le recyclage du plastique va permettre de fabriquer d’autres bouteilles ou bidons en plastique, ou d’autres matières comme des laines polaires par exemple, mais ne peut être recyclé indéfiniment.

En conclusion, Les poubelles débordent, les décharges aussi. En de nombreux endroits on se contente juste d’évacuer les ordures, le tri sélectif est incomplet et parfois non suivi d’une filière organisée de retraitement et de recyclage. Pour certains élus, sans doute encore persuadés du pouvoir purificateur du feu l’incinération apparaît comme ultramoderne, voire "valorisante" parce qu’elle génère de l’énergie (chaleur et parfois électricité). Les systèmes innovants ne sont pas légion, alors qu’ils permettent de transformer une partie de nos ordures en combustible ou en matière première, qui ne fait nulle concurrence aux fournisseurs. Mais tout n’est pas si simple et même les projets de méthanisation soulèvent des oppositions

Sur le fond du problème, une réduction de 25kg de déchets par habitant et par an, sur cinq ans, a été décidé. Eco-Emballages s’est également engagé à réduire les emballages de 1kg par habitant et par an, sur la même période. Il est dit que la démarche est raisonnable, mais ne s’accompagne pas de mesures incitant les producteurs à limiter leurs déchets, parce que je vous laisse juge d’une petite réflexion économique, si on baisse le volume des emballages à recycler ont baisse les volumes traités en usine de recyclage, donc en chiffre d’affaire….

Ainsi, Francis Tesca, président-directeur général du Groupe Tesca, spécialisé dans le recyclage des plastiques avoue « Nous ne récupérons pas assez de déchets triés pour nos usines » « On en vient à douter de la réelle volonté de recycler des autorités ». En théorie, la volonté a été prouvée par la décision de diminuer de 15% les déchets destinés à l’enfouissement ou l’incinération d’ici 2012.

Si nous recyclons comme il faut nos emballages, il n’est pas besoin de demander aux industriels, ni aux consommateurs de réduire la quantité de ces emballages, qui protègent, conservent plus longtemps, sont plus hygiéniques et évitent des manipulations manuelles, puisqu’ils retourneront dans le cycle de fabrication.

Selon l'étude publiée par l'ADEME, 50 % des journaux, emballages et autres déchets destinés aux sacs et poubelles jaunes ont été collectés en 2007. Un progrès encourageant puisqu'il signifie que les Français jettent moitié moins de plastique et de carton dans leurs poubelles de tout-venant que lors de la première étude réalisée en 1993.

Autre point positif révélé par l'Ademe : 33,5 % des déchets collectés par les collectivités ont pu être recyclés, un taux très proche de l'objectif de 35 % qui a été fixé par le Grenelle de l'environnement pour 2012. En 2015, le taux de recyclage devrait passer à 45 %. D'importants efforts doivent encore être fournis en matière de tri et notamment celui du verre. 20 kilos de verre sont encore jetés dans les poubelles ménagères par an et par habitant, et si 50 % des papiers, cartons et emballages sont triés, il en reste autant dont les poubelles grises doivent se débarrasser. "

L'étude de l'Ademe révèle également que chaque Français jette 7 kg de nourriture encore emballée chaque année tandis que les déchets putrescibles constituent 125 kg des déchets sur les 391 kg produits en un an par chaque habitant. Ainsi que quantité de lingettes, couches et mouchoirs dont le poids a sensiblement augmenté, passant de 20 kg en 1993 à 34 kg en 2007, pour cause d’hygiène.

Aussi, de gros efforts nous attendent. A cette occasion, nous inviterons les participants à poser leurs questions. Par exemple : comment les associations, les entreprises, peuvent-elles intervenir pour, non seulement motiver les usagers à trier leurs déchets, mais aussi « Dans quelle poubelle je jette ? »